lundi 9 novembre 2009

Fable de Venise

Quand Hugo Pratt venait souper au « Graspo de Ua », ce restaurant tapi sous le Rialto, Pavia, l'un des serveurs, lui apportait pastels et crayons. En Petit Prince, il lui demandait un dessin.
Invariablement le père de Corto lui croquait un féminin croupion.
De pétards en popotins, Pavia osa un jour le pourquoi.
« Hugo, tous ces culs ?
Pourquoi pas, je ne sais pas moi, pourquoi ne me dessines-tu pas ton Corto de profil, de face
?

Le maître lui aurait répondu: « Un jour tu seras célèbre parce que tu auras la plus belle collection de culs de Pratt ! ».

Je ne sais si Pavia obtint célébrité.

Voici quelques crayonnés de la nouvelle aventure de Corto à Venise que Pratt ne put jamais achever.

La masse des Maures... les marteaux du Campanile... Ding dong, ding dong, ding dong...






3 commentaires:

  1. J'aime beaucoup cette petite fable, bon j'aimerai bien voir les croquis, pour ma part je préfère quand même le beau mec à la boucle d'oreille !!!
    En lisant j'ai eu l'impression de voir Fellini
    qui lui aussi aimait les rondeurs féminines, j'ai offert à mon époux "le livre de mes rêves"
    où le cinéaste dessine et décrit ses rêves, ses fantasmes, il y a là aussi quelques beaux spécimens..

    RépondreSupprimer
  2. "Le livre de mes rêves" de Fellini, dis-tu ?

    Oserais-je demander à ma belle-mère de me le glisser sous le sapin ? :) ;)

    RépondreSupprimer
  3. Oui, oui tu devrais,(si tu en as une) car c'est un beau et gros livre (Flammarion). Sur les conseils de son psy, Fellini dessine et décrit ses rêves...et une confidence Fellini rêve en couleurs (il n'y a pas que lui, moi aussi). Tout son journal est écrit en italien, corrections et ratures en prime.

    RépondreSupprimer

Related Posts with Thumbnails